©2010 www.AbodeofChaos.org
Ce blog est consacré à la photographie d'Arthur Rimbaud à l'Hôtel de l'Univers, à Aden, en 1880. Notre blog principal est ici.
jeudi 29 avril 2010
UNE NOUVELLE ICONE ?
Plusieurs artistes se sont déjà emparés du visage de Rimbaud adulte, qui orne désormais un mur de la Demeure du chaos, de Thierry Ehrmann :
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mercredi 28 avril 2010
RIMBAUD au Grand palais, photos souvenirs
PRÉSENTATION DE LA PHOTO DE RIMBAUD
au Salon international du livre ancien
Grand Palais, avril 2010
Jacques Desse alban caussé jean-jacques lefrère arthur rimbaud photo adulte aden
© Libraires associés
Fin mars, chez l'imprimeur : après des heures de galère (l'énorme fichier faisait planter les machines), le traceur crache enfin les agrandissements.
Début avril : salon du livre ancien de New-York - 10 jours de bonheur sous le soleil !
12 avril : la navette de l'hôtel est en panne, c'est finalement une immense limousine qui vient nous chercher pour nous amener à l'aéroport (bon présage !?)
14 avril : livraison du nouvel ouvrage de Jean-Jacques Lefrère, avec la photographie en couverture (les éditions Fayard avaient arrêté la fabrication du livre pour changer la couverture, dans le plus grand secret)
15 avril : au boulot !
Pendant l'installation (va-t-on réussir à ouvrir à l'heure ?!)
© Studio LWA
Le stand enfin prêt
Visite du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand
De la jeunesse autour de Jean-Jacques Lefrère
© Studio LWA
Des libraires épuisés et heureux...
Nelly Kaplan
Visite de l'association des amis de Rimbaud © Studio LWA
Lecture © Studio LWA
Jacqueline Teissier-Rimbaud, arrière petite nièce d'Arthur Rimbaud © Studio LWA
Petite pause pour Jean-Jacques Lefrère
Et, en exclusivité, voici le visage de l'acheteur :
© Libraires associés
vendredi 23 avril 2010
RIMBAUD et les chercheurs de poux
Contribution au micro-débat sur la photo de Rimbaud adulte
Ce débat est légitime, nous nous sommes nous-mêmes posé les mêmes questions, et quantité d'autres. Avant d'y répondre, nous avons, par exemple, compulsé sur Gallica tous les ouvrages et périodiques parlant d'Aden des années 1870 à 1890. Ça fait quelques milliers de pages, faites l'expérience...
Ce qui me fait doucement rigoler, c'est que l'iconographie officielle du poète semble n'avoir jamais, elle, été regardée d'aussi près. Par exemple :
Le portrait par Carjat, cette image célébrissime, est reproduit en deux versions différentes. Sur le cliché de la BnF, Rimbaud est droit ; sur celui de Charleville, il est penché. Cela ne donne pas du tout la même impression. Quel est le vrai ?
Qui a remarqué, MM. les Censeurs, que la tache sur ce portrait, sur la lèvre supérieure, n'en n'est pas une, mais une sorte de défaut de pigmentation et de conformation de la lèvre ?
Je n'ose imaginer ce qui se serait passé si c'était nous qui avions découvert les trois autoportraits de Harar, où Rimbaud ne se ressemble guère, et n'est ni fringuant ni romantique... Les mêmes auraient glapi au scandale, et puissance 10 ! "Quoi, ce bagnard fantomatique c'est Rimbaud, vous vous foutez de qui ?!?". Je pense même que, sauf preuve majeure, irréfutable, les accompagnant, nous n'aurions pu les faire admettre (et encore, beaucoup auraient hurlé au faux). Cela donne à penser...
JD
Ce débat est légitime, nous nous sommes nous-mêmes posé les mêmes questions, et quantité d'autres. Avant d'y répondre, nous avons, par exemple, compulsé sur Gallica tous les ouvrages et périodiques parlant d'Aden des années 1870 à 1890. Ça fait quelques milliers de pages, faites l'expérience...
Ce qui me fait doucement rigoler, c'est que l'iconographie officielle du poète semble n'avoir jamais, elle, été regardée d'aussi près. Par exemple :
Le portrait par Carjat, cette image célébrissime, est reproduit en deux versions différentes. Sur le cliché de la BnF, Rimbaud est droit ; sur celui de Charleville, il est penché. Cela ne donne pas du tout la même impression. Quel est le vrai ?
Qui a remarqué, MM. les Censeurs, que la tache sur ce portrait, sur la lèvre supérieure, n'en n'est pas une, mais une sorte de défaut de pigmentation et de conformation de la lèvre ?
Je n'ose imaginer ce qui se serait passé si c'était nous qui avions découvert les trois autoportraits de Harar, où Rimbaud ne se ressemble guère, et n'est ni fringuant ni romantique... Les mêmes auraient glapi au scandale, et puissance 10 ! "Quoi, ce bagnard fantomatique c'est Rimbaud, vous vous foutez de qui ?!?". Je pense même que, sauf preuve majeure, irréfutable, les accompagnant, nous n'aurions pu les faire admettre (et encore, beaucoup auraient hurlé au faux). Cela donne à penser...
JD
RIMBAUD, photos retouchées
Nous avons diffusé une image brute (sans même toucher à la luminosité et au contraste), puisqu'il était hors de question de présenter un cliché "amélioré".
Les images ci-dessous proviennent du forum de www.mag4mag/rimbaud (un grand merci à Thalassa et au webmaster du site).
Flou retiré :
Rapprochement des yeux de la photo dédoublée et de ceux des photos "Carjat" :
Comparaison du menton et de l'implantation oblique des cheveux sur la tempe gauche :
Comparaison des proportions du visage, avec l'un des autoportraits de Harar :
Ci-dessous l'image très fortement contrastée : on voit apparaître, en particulier, les creux sous les pommettes qui se remarquent sur les photos de Harar (et déjà sur le portrait de 1872 par Garnier) :
La même, inversée :
L'originale inversée (en miroir) :
Les images ci-dessous proviennent du forum de www.mag4mag/rimbaud (un grand merci à Thalassa et au webmaster du site).
Flou retiré :
Rapprochement des yeux de la photo dédoublée et de ceux des photos "Carjat" :
Comparaison du menton et de l'implantation oblique des cheveux sur la tempe gauche :
Comparaison des proportions du visage, avec l'un des autoportraits de Harar :
Ci-dessous l'image très fortement contrastée : on voit apparaître, en particulier, les creux sous les pommettes qui se remarquent sur les photos de Harar (et déjà sur le portrait de 1872 par Garnier) :
La même, inversée :
L'originale inversée (en miroir) :
RIMBAUD, portrait robot
Une superposition de la photo de Rimbaud à 16 ans et de notre portrait, réalisé par l'excellent site www.mag4.net/Rimbaud.
Le portrait de Carjat appliqué sur la photo d'Aden avec une transparence de 50 % : les deux se superposent exactement. Une seule différence : l'implantation des cheveux, qui s'explique probablement par l'inclinaison de la tête et la coiffure (la racine des cheveux n'apparaît pas sur les portraits de Rimbaud jeune, aux cheveux longs).
En tout cas le résultat est troublant, nouvelle image qui s'apparente à un portrait robot :
Le portrait de Carjat appliqué sur la photo d'Aden avec une transparence de 50 % : les deux se superposent exactement. Une seule différence : l'implantation des cheveux, qui s'explique probablement par l'inclinaison de la tête et la coiffure (la racine des cheveux n'apparaît pas sur les portraits de Rimbaud jeune, aux cheveux longs).
En tout cas le résultat est troublant, nouvelle image qui s'apparente à un portrait robot :
Copyright www.mag4.net.
lundi 19 avril 2010
RIMBAUD (4)
La photographie d'Arthur Rimbaud adulte
En 24 heures, cette image était célèbre dans le monde entier, publiée dans tous les médias, et présentée ou commentée dans plus de 30 000 pages sur Internet.
Nous essaierons de raconter un jour la petite histoire de cette découverte, les doutes, les angoisses, les rebondissements, les journées de délire qui ont suivi l'annonce, les rencontres, les innombrables anecdotes, parfois cocasses, souvent émouvantes, qui ont suivi.
Nous n'aurions rien pu faire sans la passion qui anime M. Jean-Jacques Lefrère (et sa merveilleuse famille). Nous n'appartenons à aucune coterie, encore moins à tel ou tel clan rimbaldien, mais nous pouvons témoigner d'une chose : M. Lefrère est un grand monsieur.
Nous savions que la sortie d'un tel document devait être minutieusement préparée, tout en préservant une confidentialité absolue. Beaucoup ont accepté de garder le secret tout en participant, à des titres très divers, à cette aventure, parfois en acceptant de nous suivre sans même savoir, jusqu'à la dernière minute, ce dont il s'agissait exactement.
Certains sont déjà remerciés dans l'article de la revue Histoires littéraires, dont José-Marie Bel, le spécialiste du Yemen (www.espacereinedesaba.org).
Que les autres sachent que nous ne les oublions pas :
Abdel, Raphaël Thomas, Emilie Zitter, Nicolas Codron, Jacky Gallois, Jeanne Caussé, Gérard Caussé, Anne-Marie Coulon, Jacqueline Damars, Marta, José et l'équipe d'ABG reprographie, l'atelier Cadre Exquis, Denis Canguilhem et l'agence ADOC-photos, Frédérique Libaud et l'agence FLAG, les éditions Fayard, Bernard Legleu, Michel Frizot, Philippe Raux, Cécile Griesmar et Hélène...
et aussi Mmes et MM. : Alain Tourneux (Musée Rimbaud), Laurence Ferrari et Cathelyne Hemery (TF1), Mohammed Aïssaoui et la rédaction du Figaro, Jérôme Dupuis (L'Express), Jean-Luc Soulé, Marie-Françoise Bodard (Le Point)...
Pardon à tout ceux à qui nous n'avions pu rien dire, qui ont pris la chose avec panache. Les gestes de certains de nos confrères nous ont profondément touché (Benoît, Rodolphe, Jean-Bernard, Henri, Pierre W., Michel S., Chantal, Blanche, Edmonde et Jean-Etienne Huret...).
Merci aux dizaines d'amis, clients, ou passionnés, qui nous ont adressés de si chaleureux messages, auxquels nous ne sommes pas en mesure de répondre dans l'immédiat.
Et bravo à notre plus jeune correspondante, Lise Cerisier, prometteuse élève de CM2 !
Nous mettrons en ligne dans les prochains jours des photographies de l'aventure, et quelques commentaires.
Alban Caussé, Jacques Desse et Thibaut Brunessaux.
En 24 heures, cette image était célèbre dans le monde entier, publiée dans tous les médias, et présentée ou commentée dans plus de 30 000 pages sur Internet.
Nous essaierons de raconter un jour la petite histoire de cette découverte, les doutes, les angoisses, les rebondissements, les journées de délire qui ont suivi l'annonce, les rencontres, les innombrables anecdotes, parfois cocasses, souvent émouvantes, qui ont suivi.
Nous n'aurions rien pu faire sans la passion qui anime M. Jean-Jacques Lefrère (et sa merveilleuse famille). Nous n'appartenons à aucune coterie, encore moins à tel ou tel clan rimbaldien, mais nous pouvons témoigner d'une chose : M. Lefrère est un grand monsieur.
Nous savions que la sortie d'un tel document devait être minutieusement préparée, tout en préservant une confidentialité absolue. Beaucoup ont accepté de garder le secret tout en participant, à des titres très divers, à cette aventure, parfois en acceptant de nous suivre sans même savoir, jusqu'à la dernière minute, ce dont il s'agissait exactement.
Certains sont déjà remerciés dans l'article de la revue Histoires littéraires, dont José-Marie Bel, le spécialiste du Yemen (www.espacereinedesaba.org).
Que les autres sachent que nous ne les oublions pas :
Abdel, Raphaël Thomas, Emilie Zitter, Nicolas Codron, Jacky Gallois, Jeanne Caussé, Gérard Caussé, Anne-Marie Coulon, Jacqueline Damars, Marta, José et l'équipe d'ABG reprographie, l'atelier Cadre Exquis, Denis Canguilhem et l'agence ADOC-photos, Frédérique Libaud et l'agence FLAG, les éditions Fayard, Bernard Legleu, Michel Frizot, Philippe Raux, Cécile Griesmar et Hélène...
et aussi Mmes et MM. : Alain Tourneux (Musée Rimbaud), Laurence Ferrari et Cathelyne Hemery (TF1), Mohammed Aïssaoui et la rédaction du Figaro, Jérôme Dupuis (L'Express), Jean-Luc Soulé, Marie-Françoise Bodard (Le Point)...
Pardon à tout ceux à qui nous n'avions pu rien dire, qui ont pris la chose avec panache. Les gestes de certains de nos confrères nous ont profondément touché (Benoît, Rodolphe, Jean-Bernard, Henri, Pierre W., Michel S., Chantal, Blanche, Edmonde et Jean-Etienne Huret...).
Merci aux dizaines d'amis, clients, ou passionnés, qui nous ont adressés de si chaleureux messages, auxquels nous ne sommes pas en mesure de répondre dans l'immédiat.
Et bravo à notre plus jeune correspondante, Lise Cerisier, prometteuse élève de CM2 !
Nous mettrons en ligne dans les prochains jours des photographies de l'aventure, et quelques commentaires.
Alban Caussé, Jacques Desse et Thibaut Brunessaux.
Je ne suis pas rimbaldien...
Je ne suis pas rimbaldien et encore moins spécialiste, juste libraire.
Mais j'ai eu le privilège de passer deux ans et demi en compagnie de cette photographie d'Arthur Rimbaud adulte, de partager l'intimité de ce visage pendant des dizaines d'heures, de croiser ce regard des milliers de fois, pendant tout le temps qu'a duré cette recherche.
Je ne vais pas revenir sur certaines âneries prévisibles qui parsèment blogs ou messages (sur ces points, une fois de plus, d'abord lire l'article d'Histoires littéraires et réviser les biographies de Rimbaud !), ni sur les bourdes d'éminents rimbaldiens, sans doute en proie à l'émotion ("Rimbaud n'a pas pu passer à l'Hôtel de l'Univers en 1880", "Il n'y avait qu'un hôtel à Steamer Point", etc.).
Seule me choque profondément l'affirmation selon laquelle cette photo briserait le mythe. Certains même, ne craignant pas le ridicule, affirment que nous n'aurions pas dû rendre cette image publique, qu'elle est forcément fausse puisqu'elle ne correspond pas à ce qu'ils ont envie de croire, etc.
Rimbaud était une icône, il devient ici un homme, dit-on. Un homme quelconque, qui n'a pas l'air très sympa, "crapule coloniale" parmi d'autres (Gérard Lefort, on se souvient de vous moins bête !). Eh quoi, le poète le plus célèbre du monde aurait-il été un homme, comme vous et moi les lambdas, comme le Christ même, à ce que l'on dit ? Peut-être même allait-il à la selle, comme tout le monde ? Oh stupeur !!!
A ma connaissance, aucun spécialiste de Rimbaud n'a émis de tel propos, et j'ai été surpris de voir que la grande majorité des connaisseurs (dont les membres de l'association des Amis de Rimbaud) intégraient ce portrait nouveau, qui est assez dérangeant, sans réticence. De fait, les rimbaldiens connaissent "intimement" Rimbaud, savent qui il était dans la deuxième partie de sa vie, et cette photographie ne vient qu'illustrer, donner corps, à ce que l'on savait ou pressentait déjà.
Comme l'ont relevé beaucoup d'anonymes, cette image est profondément émouvante. La plupart des visiteurs du salon du livre ancien au Grand palais ont été très touchés en la voyant. Plusieurs fois, certains ont évoqué Jacques Brel et Patrick Dewaere : pas pour une ressemblance physique, mais parce que cet homme apparaît terriblement intense autant que fragile, écorché qui brûle sa vie sans délai. Et seul.
Lorsque je me trouve face à l'image scannée en haute définition, face à cet oeil translucide à la pupille effrayée, qui vous fixe et semble venir ou partir de l'au-delà, il me semble -malgré moi- reconnaître le faux Rimbaud, l'icône de l'adolescent poète bâtie par Carjat. Le génie révolté de 17 ans et le contremaitre d'Aden sont le même homme, et ce visage, cet homme, cette vie, cette oeuvre, n'en sont que plus sidérants.
Jacques Desse
PS : ce billet n'engage que son auteur.
Mais j'ai eu le privilège de passer deux ans et demi en compagnie de cette photographie d'Arthur Rimbaud adulte, de partager l'intimité de ce visage pendant des dizaines d'heures, de croiser ce regard des milliers de fois, pendant tout le temps qu'a duré cette recherche.
Je ne vais pas revenir sur certaines âneries prévisibles qui parsèment blogs ou messages (sur ces points, une fois de plus, d'abord lire l'article d'Histoires littéraires et réviser les biographies de Rimbaud !), ni sur les bourdes d'éminents rimbaldiens, sans doute en proie à l'émotion ("Rimbaud n'a pas pu passer à l'Hôtel de l'Univers en 1880", "Il n'y avait qu'un hôtel à Steamer Point", etc.).
Seule me choque profondément l'affirmation selon laquelle cette photo briserait le mythe. Certains même, ne craignant pas le ridicule, affirment que nous n'aurions pas dû rendre cette image publique, qu'elle est forcément fausse puisqu'elle ne correspond pas à ce qu'ils ont envie de croire, etc.
Rimbaud était une icône, il devient ici un homme, dit-on. Un homme quelconque, qui n'a pas l'air très sympa, "crapule coloniale" parmi d'autres (Gérard Lefort, on se souvient de vous moins bête !). Eh quoi, le poète le plus célèbre du monde aurait-il été un homme, comme vous et moi les lambdas, comme le Christ même, à ce que l'on dit ? Peut-être même allait-il à la selle, comme tout le monde ? Oh stupeur !!!
A ma connaissance, aucun spécialiste de Rimbaud n'a émis de tel propos, et j'ai été surpris de voir que la grande majorité des connaisseurs (dont les membres de l'association des Amis de Rimbaud) intégraient ce portrait nouveau, qui est assez dérangeant, sans réticence. De fait, les rimbaldiens connaissent "intimement" Rimbaud, savent qui il était dans la deuxième partie de sa vie, et cette photographie ne vient qu'illustrer, donner corps, à ce que l'on savait ou pressentait déjà.
Comme l'ont relevé beaucoup d'anonymes, cette image est profondément émouvante. La plupart des visiteurs du salon du livre ancien au Grand palais ont été très touchés en la voyant. Plusieurs fois, certains ont évoqué Jacques Brel et Patrick Dewaere : pas pour une ressemblance physique, mais parce que cet homme apparaît terriblement intense autant que fragile, écorché qui brûle sa vie sans délai. Et seul.
Lorsque je me trouve face à l'image scannée en haute définition, face à cet oeil translucide à la pupille effrayée, qui vous fixe et semble venir ou partir de l'au-delà, il me semble -malgré moi- reconnaître le faux Rimbaud, l'icône de l'adolescent poète bâtie par Carjat. Le génie révolté de 17 ans et le contremaitre d'Aden sont le même homme, et ce visage, cet homme, cette vie, cette oeuvre, n'en sont que plus sidérants.
Jacques Desse
PS : ce billet n'engage que son auteur.
dimanche 18 avril 2010
RIMBAUD (3)
LA PHOTOGRAPHIE INCONNUE
FIGURE EN COUVERTURE DU NOUVEAU LIVRE
de Jean-Jacques LEFRÈRE,
Rimbaud, Correspondance posthume (1891-1900),
publié par Fayard.
Un pavé scientifique qui est aussi un projet littéraire inédit et ébouriffant : réunir tout ce qui a été écrit sur un homme disparu, découvrir comment ces correspondances et écrits croisés, souvent contradictoires, dessinent le portrait en creux de l'absent, et par là faire apparaître la construction du mythe Rimbaud.
Voir le blog de Philippe Sollers, qui a l'esprit de NE PAS reproduire notre photo : cliquer ici.
vendredi 16 avril 2010
RIMBAUD suite
MERCI
pour tous vos messages et commentaires, auxquels nous ne pouvons répondre dans l'immédiat.
Une petite précision pour les quelques sceptiques ou éternels ronchons : l'identification ne s'est pas faite en un jour, mais est le fruit de plus de deux ans de recherches tous azimuths.
Plus de détails dans l'article d'Histoires littéraires, visible en ligne (le tiré-à-part est déjà épuisé).
Alban Caussé et Jacques Desse.
Plus de détails dans l'article d'Histoires littéraires, visible en ligne (le tiré-à-part est déjà épuisé).
Alban Caussé et Jacques Desse.
jeudi 15 avril 2010
LE REGARD DE RIMBAUD
Découverte exceptionnelle :
UNE PHOTOGRAPHIE INCONNUE
DE RIMBAUD
On ne connaissait jusqu'à présent que huit photographies d'Arthur Rimbaud, dont quatre à l'âge adulte.
Le portrait que nous avons découvert a été pris à Aden, vers 1880, sur le perron du fameux Hôtel de l'Univers. Selon M. Jean-Jacques Lefrère, auteur de la biographie de référence de Rimbaud, c'est "le seul où l'on distingue les traits qu'avait Rimbaud à l'âge adulte".
Pour en savoir plus : Le Figaro littéraire du 15 avril et L'Express du 15-21 avril. Un article dans la revue Histoires littéraires, exceptionnellement visible en ligne (cliquer ici), et publié en tiré-à-part à 150 exemplaires numérotés.
Ce portrait figure en couverture du nouveau livre de Jean-Jacques Lefrère, Rimbaud, Correspondance posthume, qui sort simultanément chez Fayard.
La photographie est présentée au public pour la première fois au Salon International du Livre ancien, au Grand Palais, du 15 au 18 avril (www.salondulivreancien.fr).
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