jeudi 17 juin 2010

Rimbaud et le Che

De nombreux observateurs, sidérés par les développements de ce dossier, nous demandent comment nous expliquons les réactions extrêmes, aussi minoritaires que profondes.

Voici l'une des raisons, à travers un exemple typique, mis en ligne dès le 18 avril, en réaction à la présentation de la photo au Grand Palais :

Non à Rimbaud adulte !
par Sheila Louinet


(…)


Ce n’est plus le mythe Rimbaud que nous observons mais la figure bien trop banale d’un homme. Aussi, nous l’affirmons catégoriquement, nous refusons ce portrait, non, ce ne peut être Arthur Rimbaud !


La déception est trop grande et nous voulons conserver à tout prix l’image d’un marcheur parti en exil le jour où ce génie a compris que l’action, la révolution, ne pourrait se faire dans la poésie.


(...)

Source : Le courant info

À ce sujet une petite note percutante de Loïc Bodin : Le Christ et Arthur Rimbaud

Et pour le reste, consultez votre dictionnaire usuel des petits travers de l'être humain (jalousie, aigreur, volonté de puissance, orgueil, etc.)

Rimbaud - Monsieur Ducoffre

Suite à la diffusion de notre communiqué du 13 juin, plusieurs sites ont pris des mesures (nous les remercions pour leur vigilance). 24 h plus tard, M. André Gunthert, responsable de Culture visuelle, annonçait dans un message public que les messages déposés sur son site sous les noms de Marie Rinaldi, Jérémie Lucereau et David Ducoffre provenaient d'une seule et même adresse IP.

Voici le message initial :

"Vérification faite, il s’avère que les soupçons d’Alban Caussé et Jacques Desse sont parfaitement fondés: les commentaires ci-dessus signés Jérémie Lucereau, Marie Rinaldi et …David Ducoffre n’ont qu’une seule et même adresse IP! Lorsqu’on veut jouer au petit jeu des masques sur internet, encore faut-il veiller à ne pas laisser des traces aussi grossières.

Un tel procédé dit tout du personnage. D’accord avec Carloman, les menaces sont superflues à l’endroit d’un petit rigolo comme Ducoffre. Il suffit que l’on sache désormais avec quel degré de sérieux apprécier ses “scoops” – ou toute annonce fracassante du même tonneau…"


M. David Ducoffre prépare une thèse sur Rimbaud, il a publié des articles sur la littérature française du XIXe siècle, en particulier dans la revue d'études rimbaldiennes Parade sauvage. Depuis le 15 avril dernier, il a tenté, au travers d'innombrables et très longs messages sur le forum www.mag4net/Rimbaud (sous le pseudonyme de David), de démontrer que Rimbaud ne figure pas sur la photo de l'Hôtel de l'Univers. La discussion, acharnée, restait alors dans le cadre normal du débat intellectuel.

Le 13 mai (5 h 44), "David" diffusait un bref message annonçant : "Incroyable, le gars sur la photo aurait été identifié et donc ne serait pas Rimbaud". Suivi d'un autre message, le 14 mai (2 h 00), tout aussi laconique, indiquant qu'il s'agirait de "Lucereau". S'ensuivit un silence d'une semaine, jusqu'à ce que l'animatrice du forum annonce avoir identifié Lucereau sur la photo, information que nous avons confirmée, ayant déjà été informés par Mme Jacqueline Sibertin-Blanc, née Lucereau (c'est l'homme debout à gauche sur le cliché).

"David" réapparut alors, donnant des informations élaborées par lui-même et M. Jacques Bienvenu, dans un déluge de messages, où il revendiqua d'ailleurs la découverte, en association avec M. Bienvenu, de la présence de Lucereau (il savait donc très bien que c'était l'homme debout à gauche). La collaboration de "David" au Forum Rimbaud, dont il était le pilier depuis 10 ans, a cessé le 5 juin.

A partir du 9 juin de fausses informations ont été diffusées sur le forum Rimbaud, dans une série de messages annonçant des révélations fracassantes, une conférence de presse, etc., sous le pseudonyme "Circeto" (qui suggèrera le 12 juin au soir qu'il s'agissait d'une sorte de canular…). Le 12 juin, très tôt le matin, une série de messages, sur plusieurs sites, a repris ces fausses informations, en ajoutant d'autres, très précises. Ces messages émanaient de divers pseudonymes -pour suggérer que plusieurs personnes intervenaient-, l'un était signé d'un vrai nom : David Ducoffre. Le lendemain, des "discussions" étaient ouvertes sur une série de forums, usant de la même méthode : mélange de vrai et de faux, destiné à semer le doute.


Monsieur Ducoffre a certes le droit de ne pas aimer cette photo ou de ne pas y croire, et de le dire. Mais il y a la manière de le faire. Nous avions très clairement annoncé que nous ne laisserions pas faire n'importe quoi, et que si des actes relevaient de la diffamation, du dénigrement, du harcèlement ou de la diffusion de fausses informations dans l'intention de nuire nous agirions pour défendre notre réputation.

Depuis plus d'un mois nous ne travaillons plus, devant nous occuper à temps plein de faire face à ces attaques incessantes, et cela a toute une série de conséquences sur notre activité et sur notre vie privée. Si nous laissions faire sans réagir, une telle campagne, si facile à mener sur Internet, pourrait finir par déconsidérer ce cliché. Or, non seulement nous avons à défendre notre réputation professionnelle, mais nous avons aussi une responsabilité vis à vis de l'acheteur de la photographie.

A ce jour, M. David Ducoffre n'a pas démenti être l'auteur des messages anonymes et mensongers diffusés les 12 et 13 juin 2010. Et, le 16 juin, il a recommencé à déposer des messages à droite et à gauche, sous son nom, reprenant divers arguments présentés précédemment, y compris dans les messages anonymes.

Alban Caussé et Jacques Desse
SARL Chez les libraires associés

Suite à la publication de ce message, Mme Magdalenat, créatrice et responsable du site mag4.net/rimbaud, sans doute blessée de ce qu'elle estime être une remise en cause de son forum, a supprimé sans préavis nos comptes, nous interdisant de répondre aux messages nous concernant, mais aussi d'en prendre connaissance. Cela dénote une conception surprenante du débat et de la liberté d'expression.

dimanche 13 juin 2010

RIMBAUD : communiqué

COMMUNIQUÉ

Des messages diffusant de fausses informations sur la photo de Rimbaud ont été postés sur différents sites, sous les noms de Lara, Marie Rinaldi, Maria Rinaldi, CédricVerbeckmoes, Jérémie, Jérémie Lucereau, Jérémie Lepetit, etc. Une partie de ces messages a été bloquée par des webmasters, pressentant la manipulation.

Ces messages proviennent d'une même personne. Ce personnage et une poignée d'autres, n'ayant pas réussi à trouver le moindre élément qui contredise la présence de Rimbaud sur ce cliché, en viennent, de manière totalement irrationnelle et irresponsable, à pratiquer la tactique de la terre brulée, par la désinformation et le harcèlement.

Précisons que cela fait deux mois que durent ces attaques, dont ce qui apparaît sur le Net n'est que la partie visible.

Par ailleurs, une nouvelle vague de messages, de même facture, a été mise en ligne ce matin 13 juin vers 5 heures sur de nombreux forums (France 2, Etudes littéraires, Macadam, Grain de sel, Partagelecture, Discutons.org…). Ces messages donnent un lien renvoyant en apparence vers le site de la revue Histoires littéraires.

L'auteur de ces manipulations aura très bientôt à rendre compte de ses actes.

Pour notre part, nous publierons prochainement un important dossier faisant le point sur l'histoire de cette photographie de Rimbaud, donnant des informations toutes récentes, ainsi que les pistes nouvelles qu'ouvre cette recherche.

Alban Caussé et Jacques Desse

Voir les suites de ce communiqué dans notre message du 17 juin

samedi 12 juin 2010

PHOTO RIMBAUD : nouvelle énigme

Le cliché ci-dessous a été pris le 11 juin à Charleville-Mézières, à quelques pas de la maison Rimbaud. Il est de mauvaise qualité, mais les deux types sur les côtés semblent être des libraires parisiens (mais la calvitie de celui de gauche n'a pas le même aspect que sur d'autres clichés connus).

Problème : qui est leur pote SDF, avec son look seventies ? Il ressemble au faux portrait de Rimbaud par Carjat-Berrichon. Une remarque : les jeunes ardennais ont souvent une implantation de cheveux très dessinée, formant une pointe sur le front. Ce n'est pas le cas ici, semble-t-il : serait-ce un touriste de passage ?



Copyright AFP / Libraires associés / Adoc-photos

mercredi 9 juin 2010

Révoil sur la photo d'Aden ?

Jean-Jacques Lefrère nous fait suivre cette communication de M. Jérémie Sibertin-Blanc, petit fils de Mme Jacqueline Sibertin-Blanc (née Lucereau), qui signala la présence de son ancêtre explorateur sur la photographie d'Aden :

"Cher Monsieur,
Je reviens de la bibliothèque historique et suis certain que le premier homme assis à l'extrémité gauche est l'explorateur Révoil. La comparaison entre le coin de table à Aden et le portrait photographique publié dans le Numa Broc (Dictionnaire des explorateurs français, p. 278) ne permet pas de conclure autrement : même âge, même finesse de visage, même barbe, même implantation des cheveux avec les tempes très largement dégarnies, même coupe de cheveux... C'est le même individu. Le portrait dans le Numa Broc, qui est d'une très grande qualité, n'est pas daté, mais doit avoir été pris peu de temps avant ou après le séjour de Révoil à Aden. La ressemblance est frappante. L'erreur d'appréciation est évidemment toujours possible dans la mesure où le visage sur le coin de table à Aden est assez lointain.
Peut-être avez vous déjà confirmé l'hypothèse. Dans ce cas ce message ne fera que conforter vos recherches.
En espérant que ces éléments s'ajouteront utilement à vos travaux,
Jérémie Sibertin-Blanc


Si la constatation faite par M. Jérémie Sibertin-Blanc est confirmée, un autre figurant du coin de table d'Aden serait identifié, précisément celui dont le matériel photographique fut utilisé... et qui ne manipula donc pas lui-même l'obturateur ! Il existe divers portraits de Révoil, qui le présentent sous des apparences assez différentes. Tout renseignement est bienvenu !


Portrait reproduit par Numa Broc, ici inversé


Un autre portrait, inconnu
Gravure d'après un autoportrait photographique de 1882-83

samedi 5 juin 2010

RIMBAUD, nouvelles informations

Nous sommes désormais en mesure de dater très précisément la photo de Rimbaud à Aden, de donner le nom du photographe qui l'a réalisée, la technique employée, et, avec une forte probabilité les noms des 7 (ou plutôt 8) personnes qui y figurent !

Ce cliché est désormais la photographie de Rimbaud sur laquelle on possède le plus de renseignements.


Son intérêt va même au-delà de ce que l'on pouvait imaginer, puisque, nous écrit André Gunthert :


"cette image n'est pas seulement un document extraordinaire du point de vue de l'histoire littéraire, c'est aussi un témoignage exceptionnel du point de vue de l'histoire de la photographie"


Jean-Jacques Lefrère publie ces informations dans un article de synthèse, en attendant la publication de notre étude avec appareil critique.

Voir l'article : Le Nouvel observateur ; L'Express ; La Quinzaine littéraire

À lire aussi, en particulier :

Deux pages sensibles de Michel Crépu dans la Revue des Deux Mondes de juin 2010

"Un autre que celui-là, où l'on eût retrouvé en palimpseste l'ange rebelle m'eût déçu ; il m'eût menti..."

Un blog qui nous avait échappé, Anagnosis, de François Gadeyne : La nouvelle photo de Rimbaud est-elle rimbaldienne ?



Joli clin d'oeil de Thalassa,
pour le forum Rimbaud

vendredi 4 juin 2010

Rimbaud à Aden, de la photo à l'icône (suite)

Rimbaud l'Africain en BD :

Le chapeau de Rimbaud, par Laurence Maurel et Christian Straboni (Akileos, juin 2010)


En voir plus : ici

Le même revu par Thalassa, pour le forum Rimbaud