L'article de Reinhard Pabst publié dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung est disponible en français sur son site (traduction de Frédérique Bianchi) : literaturdetektiv.
L'information est reprise par L'Express, Libération, Actualitte.com...
et à Salvador de Bahia !
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La photographie de Jules Suel provient d'un ouvrage de Félix Jousseaume, Impressions de voyage en Apharras, 1914 (en ligne ici). L'auteur, médecin et anthropologue, a effectué huit séjours en Somalie dans les années 1890. Chaque hiver, il retournait étudier les Apharras (Afars, auparavant nommés Danakils), et passait donc par Aden.
Peu précis sur les dates, il est en revanche -et par chance !- très bavard. Il consacre plusieurs pages au patron de l'Hôtel de l'Univers, qui semble le fasciner.
Sa description de Suel colle très bien avec l'impression que dégage Pyjama : une sorte de patriarche, un peu paternaliste et roublard, qui a une haute idée de sa personne et de sa connaissance de la vie et des hommes, mais affiche un certain dédain pour les usages.
La photo de l'entrée de l'hôtel, avec ses trophées sur les murs, comme le portrait de Suel, nous plongent dans l'ambiance qu'a connue Rimbaud à Aden. On ne peut se défendre, en regardant à nouveau le cliché de 1880, d'avoir l'impression que Rimbaud y apparaît comme une sorte de protégé ou d'affidé du patron de l'hôtel. Il n'y aurait rien d'extraordinaire à ce que le "père Suel" ait pris - ou cru prendre - sous son aile ce jeune un peu paumé, intelligent et faisant bonne impression, lors de son arrivée à Aden. Rien d'étonnant non plus à ce que Rimbaud, alors uniquement préoccupé par son avenir, soit entré dans ce jeu. Pure supposition, mais il reste que "le père Suel" fera assez confiance à Rimbaud pour investir des fonds, quelques années plus tard, dans la caravane d'armes montée par le jeune homme.
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